Brève digitale du 11 juillet 2024

- Microsoft n’a plus de siège au conseil d’administration d’OpenAI
Microsoft a récemment annoncé son retrait du conseil d’administration d’OpenAI, la start-up spécialisée dans l’intelligence artificielle. Cette décision, révélée par le Financial Times le 10 juillet, marque une étape importante dans le partenariat entre les deux entreprises. Depuis 2019, Microsoft a investi plus de 13 milliards de dollars dans OpenAI, acquérant ainsi 49 % du capital de l’entreprise à but lucratif. En novembre 2023, suite à des remaniements internes, Microsoft avait obtenu un siège au conseil d’administration en tant qu’observateur, sans droit de vote, mais avec accès aux informations confidentielles. Dans la lettre annonçant son retrait, Microsoft a exprimé sa confiance dans la gestion actuelle d’OpenAI : "Ces huit derniers mois, nous avons assisté aux progrès importants du nouveau conseil d’administration, et nous avons confiance en la trajectoire de l’entreprise". Le retrait de Microsoft est immédiat, mais le partenariat entre les deux entités demeure intact.
- Un partenariat sous la loupe des régulateurs
La décision de Microsoft pourrait être influencée par les préoccupations des régulateurs mondiaux concernant ce partenariat. La Competition and Markets Authority (CMA) du Royaume-Uni a exprimé ses inquiétudes sur un potentiel rachat déguisé lors de la crise de novembre dernier. Aux États-Unis, la Federal Trade Commission (FTC) ainsi que la Commission européenne partagent ces préoccupations, même si cette dernière a conclu récemment que Microsoft n’avait pas acquis de "contrôle durable" sur OpenAI. Les régulateurs craignent que certaines clauses d’exclusivité puissent nuire à la concurrence, en particulier dans un marché de l’intelligence artificielle dominé par quelques grandes entreprises technologiques. Le partenariat exclusif entre Microsoft et OpenAI permet à Microsoft d’intégrer les technologies d’OpenAI dans ses produits comme la suite 365 et Copilot. Cette intégration a suscité l’attention des régulateurs européens, britanniques et américains, qui redoutent une concentration excessive du marché de l’IA.
- L'impact des régulations sur les partenariats technologiques
La FTC a ouvert une enquête sur les partenariats entre Microsoft, Google, Amazon, OpenAI et Anthropic, examinant les implications de ces collaborations sur le marché. De même, la Commission européenne s’est intéressée à l’accord entre Apple et OpenAI, conduisant Apple à renoncer à son siège au conseil d’administration d’OpenAI. Ces enquêtes et préoccupations des régulateurs illustrent les défis croissants auxquels font face les géants technologiques en matière de gouvernance et de concurrence. Les autorités cherchent à garantir un marché équitable et à empêcher la formation de monopoles dans le domaine de l’intelligence artificielle, un secteur en pleine expansion et aux implications considérables pour l’avenir technologique global.
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